Tôt le matin, nous quittons Anapoli, pour effectuer une longue randonnée en boucle.
Bien
que beaucoup moins renommées que les gorges voisines de Samaria,
les gorges d'Aradéna n'en sont pas moins tout aussi spectaculaires. Ces gorges
doivent leur nom au village voisin d'Aradéna, un village abandonné qui abrite
une petite chapelle byzantine datant du XIVe siècle.
Aucun
cours d'eau ne coule au fond de ces gorges qui sont le résultat de l'activité
tectonique. Elles sont en fait une faille de la croûte terrestre. Elles sont
nées il y a plusieurs millions d'années des forces mises en jeu par la
collision de la plaque
africaine avec la plaque
eurasienne.
Les
gorges sont longues de 4 kilomètres et ont un dénivelé de 650 mètres.
Elles débouchent sur la petite plage de Marmara située à 2 kilomètres à
l'ouest du petit port de Loutro.
Elles
sont beaucoup moins fréquentées que leur célèbres voisines. Elles s'adressent à
un public plus sportif. Certains passages sont vertigineux et ont dû être
aménagés. D'autres passages sont encombrés de gros blocs de roche, notamment
des blocs de marbre particulièrement glissants.
À
l'entrée des gorges, côté amont, un pont Bailey dont
le tablier est fait de grosses poutres de bois les franchit. Ce pont se prête à
la pratique du saut à l'élastique. En quittant le village, une des nombreuses chapelles miniatures bordant les routes en Créte.
Pour commencer notre randonnée, au-dessus du village, un petit col que domine une chapelle.
Puis, début d'une longue descente sur le village de Loutró.
Super vue sur Loutró
Loutró se situe entre Chóra Sfakíon et Agía Rouméli.
Il appartient au district municipal d'Anopolis. Loutró tire son nom d'un mot
grec signifiant « bain » en raison des bains qui s'y trouvaient, dont
l'eau venait de la localité d'Anopolis située en contre-haut. Il servait
anciennement de port d'hivernage pour la flotte de Chora Sfakion. Le village
compte une cinquantaine de résidents.
Après Loutró, nous continuons en bord de mer par un chemin relativement bien indiqué mais caillouteux.
Petite chapelle creusée dans le rocher.
Passage par un tout petit village côtier.
Ensuite nous avons eu beaucoup de mal à trouver le chemin. Malgré les explications crétoises d'une vieille femme, les marques bleues nous on entraînés dans une ascension au milieu des rochers où les mains étaient nécessaires.
Après avoir enfin récupéré le chemin, nous avons terminé par une bonne descente jusqu'en surplomb de la mer.
Le chemin devient bien carrossable après plus d'une heure de galère, quand nous apercevons la plage de Marmara.
Située à la l'entrée des
gorges d'Aradena, la plage de Marmara
est une petite crique idyllique de galets blancs. Si elle est si convoitée
c'est notamment pour ses rochers de marbre qui l'entourent.
La minuscule plage au débouché des gorges, coincée entre des rochers avec ses eaux turquoises incite à la baignade.
Après avoir déjeuné dans le petit restaurant très agréable qui surplombe la plage, nous partons pour affronter la remontée des gorges d'Aradéna.Il est 13 heures quand nous rentrons dans les gorges. Il va faire ... très très chaud ...
Il fait de plus en plus chaud et il n'y apratiquement pas d'ombre. Les gorges sont très arides et accidentées ... souvenirs du GR20.
En prime, pour nous souhaiter la bienvenue, nous croisons quelques cadavres et ossements de chèvres. Pourtant celles-ci ne semblement pas avoir de problèmes pour trouver à manger, de l'eau et de la fraîcheur.
Nous apercevons au loin le sommet des gorges.
Le parcours devient de plus en plus accidenté. Il reste un gros éboulis à franchir. Deux options sont proposées : une facile qui contourne largement le rocher sur un long chemun à flanc de falaise, l'autre qui le franchit à l'aide d'échelles.
Bien entendu, nous avons choisi l'option des échelles. Philippe toujours avec un peu d'appréhention a été le premier à les franchir.
Après ce passage pittoresque, un autre passage, cette fois-ci un petit peu physique : une corde ffixe pour passer un bloc.
Il ne nous reste plus qu'à emprunter un chemin muletier afin de remonter jusqu'au fameux pont (138m), en traversant le village abandonné d'Aradéna.
En arrivant sur le pont, nous rencontrons un groupe de randonneur Français qui comme nous retourne à Anapolis. Pas besoin de chercher notre chemin, grâce à leur guide.
Avant de repartir, dernier regard sur les gorges.
Après 9 heures de randonnée, nous arrivons à Anapoli.
Petite pause au bar de notre hôtel pour boire un jus d'orange frais avanr de reprendre notre voiture pour continuer notre périple.
Après avoir quitté le village, nous plongeons sur la mer pour atteindre le village de Hora Sfakion, en empruntant une route en lacets.
Nous suivons la côte de Hora Sfakion jusqu'à Plakias.
Puis, nous quittons la mer pour rejoindre Myrthios, un petit village construit à flanc de coteau.
Nous y trouvons une chambre (25€) mais la propriétaire nous avertit qu'au restaurant du dessus, il y a un groupe de musique ce soir. Encore une fois nous nous faisons un bon restaurant (38,30€) et filons nous coucher ... pour essayer de dormir ...